12. Chaîne
"Le frottement est l'ennemi le plus sérieux du fonctionnement des machines. Lui seul est cause qu'on ne peut réaliser le mouvement perpétuel.
Pour vaincre un effort résistant, nous produisons un effort moteur qui agit par l'intermédiaire de mécanismes. Aussi simple qu'ils soient, les organes du mécanismes frottent les uns contre les autres ; ils ont à vaincre des résistances qui consomment une partie de la puissance fournie, sans produire de travail utile. Le travail moteur est donc toujours supérieur au travail résistant, et le rendement de la machine n'est jamais égal à l'unité. Nous ne pouvons donc pas construire de machines capables de continuer à marcher quand l'effort moteur s'arrête.
La recherche du mouvement perpétuel a cependant toujours séduit des inventeur de bonne foi. Caprat construisit, en 1778, une machine formée d'une roue portant des poids à l'extrémité de levier basculants. L'inventeur pensait que la résistance variable des poids par rapport au centre de la roue suffirait à mettre la machine en marche. Or l'action des poids est exactement égale à la réaction du système, et la machine s'obstina à rester immobile".
La Mécanique, Eugène H. Weiss, Chapitre V : "Roulements, palier et arbres de transmission", Pourquoi le mouvement perpétuel est impossible , p. 62 et 63 ; Bibliothèque des merveilles, Paris 1928 Librairie Hachette, 197 p.
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