1. Le jeu d'échec.

 

 

L'exposition s'apparente au dédale c'est bien sûr. Les directeurs, têtes coupées, rois et reines sont fuis ou s'effacent. Chaque tableau est une machine libre, pièce à production anarchique, dont l'œil encore allume la mèche en pensée, c'est-à-dire le long travail, la mécanique de l'artificier. La suite s'arpente, se lit à l'endroit, puis de derrière, elle doit savoir être prise de tous les coins ; quand bien d'autres voudraient la voir linéaire et strictement, elle obéit déjà à la stratégie des alentours. A force, la structure semble plus ouverte, alors que les yeux défilaient dessus, sautent d'une case à une autre dans la logique molle d'un passant. Des pièces, un échiquier, il ne reste plus qu'à jouer la partie ou la commenter, faire de beaux coups, détourner l'attention, perdre son adversaire, faire ses attaques dans de beaux gestes. - Un joueur attablé pense, consulte ou compulse. Une partie est toujours l'affaire de quelqu'un d'autre, et tous ceux qui ont joué l'accompagnent. Il faut voir venir, puis recommencer à nouveau ce qui ne devait être qu'une partie manquée.